l'histoire de
thermes-magnoac
Et si nous faisions connaissance ?
La commune de Thermes-Magnoac est située à l’extrémité nord-ouest du département des Hautes-Pyrénées en Occitanie. Thermes Magnoac est rattaché au canton des Coteaux et à la Communauté des Communes du Pays de Trie et du Magnoac. Le village recense 215 habitants (chiffre 2017) sur 1083 ha, et a une densité de 20,036 habitants/km². Thermes culmine à 417m en son point le plus haut et 266 m pour sa partie basse. Les départements limitrophes sont la Haute Garonne (31) et le Gers (32). Une pierre marque le point de rencontre des 3 départements, elle se situe près du château d'eau.
Le mot « termes » signifie limite, extrémité mais aussi signifie le terminus, la frontière. Il vient du patois « termés » qui veut dire bornes. Cette commune est en effet à l’extrémité du département des Hautes-Pyrénées et confronte les départements du Gers et de la Haute-Garonne. Autrefois, on écrivait Termes sans « h », ce qui explique encore son étymologie. Dans des documents existant aux archives de la mairie, et datant à peine du siècle dernier, ce mot est écrit Termes sans « h ». Le « h » de Termes est une faute d’orthographe commise en 1919.
L’agglomération principale est située sur une hauteur, ramification des derniers contreforts de la chaine des Pyrénées. Le sol est ondulé et sa vue est des plus agréables. On y voit de la plaine, des coteaux et des collines. Ces dernières sont rangées par bandes longitudinales et en général perpendiculaires à la direction de la chaine ; il existe entre elles des vallées très peu profondes que parcourent les eaux.
Thermes Magnoac et ses cours d’eaux dans son paysage vallonné :
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Au nord du territoire, nous trouvons la rivière Arrats de Devant prenant sa source à Betbèze (65) et se jette dans l’Arrats au niveau du réservoir de l’Astarac sur la commune de Bézues Bajon (32). L’Arrats se jette au fleuve Garonne à Saint Loup (82 Tarn et Garonne) et est également alimenté par le canal de la Neste.
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Au sud, la rivière Gimone prend sa source à Villemur (65) et se jette dans le fleuve Garonne à Castelferrus (82 Tarn et Garonne). La Gimone marque en partie les limites des départements Hautes Pyrénées (65) et Haute Garonne (31) sur notre commune. Cette dernière alimente le lac réservoir de la Gimone. Sur notre territoire, la Gimone est alimentée par les ruisseaux de Bartaus, de Menjot, de la Garnère, de Machine, de Dardignac, de Hargues, et de La Bô. Tous ces ruisseaux prennent leur source à Thermes Magnoac, hormis le ruisseau de Bartaus naissant sur la commune de Lalanne Magnoac (65). La Gimone est également alimentée par le système du canal de la Neste.
Le climat est beau et la température assez douce mais les vents y soufflent légèrement.
Comme monument, quelques personnes de Thermes parlent encore des ruines, derniers vestiges d’une superbe tour faisant partie d’un château rebâtit par Paul de Labarthe, seigneur de Termes. Ces vielles murailles d’une hauteur prodigieuse se dressaient, encore à la fin du XIXe siècle, imposantes et majestueuses, suscitant admiration et curiosité. Après avoir résisté pendant 400 ans aux effets du temps, ces vieilles murailles s’écroulèrent vers 1888 et il ne reste aujourd’hui que quelques vestiges souterrains situés près de la Maison du Patrimoine.
Cette tour faisait partie d’un château dont la reconstruction avait été commencée par Paul de Labarthe à son retour des guerres d’Italie. Ce château ne fut jamais terminé et à ce sujet, voici la légende que l’on racontait à Termes.
La légende de
Thermes-Magnoac
Vers 1552, le roi de France autorisa Paul de Labarthe à prélever, sur les habitants des pays dont il était seigneur, tous les impôts qu’il jugeait nécessaires pour la construction d’un château dans la commune de Termes. Paul de Labarthe profita de cette autorisation et fit commencer les travaux. Peu de temps après, le roi chargea l’un de ses courtisans de faire un compte rendu sur les constructions commencées. Ce courtisan dit au roi que ce château, une fois terminé, surpasserait en splendeur ceux que le souverain faisait construire. Aussitôt, le roi fit appeler à la cour Paul de Labarthe qui ne revint plus au pays. On ajoute même que le roi l’aurait ainsi séquestré pour qu’il ne puisse pas terminer les travaux en cours d’exécution. Le plan réussit et dès le départ de Paul de Labarthe, les travaux furent suspendus.
Quelques maisons du village, à peu de distance de cet emplacement sont construites avec de la pierre provenant des murailles de ce château. Les tours résistèrent plus longtemps, la dernière ne s’écroula qu’aux environs de 1888. Voici quelques éléments biographiques de Paul de Labarthe.
extrait biographique de Paul de Labarthe
Paul de Labarthe Giscars de Termes, Maréchal de France, Chambellan de l’ordre du Roi, capitaine de 50 hommes d’armes, gouverneur de Paris, de l’Ile de France, de Calais et de Savillan, Colonel Général de la Cavalerie légère en 1544, Lieutenant du Roi du royaume d’Ecosse en 1549, Ambassadeur à Rome en 1550, Général de l’Armée Française en Piémont en 1552, Commandant Général.
Né à Termes, en l’an 1482, fils de Jean de Labarthe Giscars et de Jeanne de Péguilhan, dame héritière de Termes. Il meurt à Paris en 1568, âgé de 80 ans. Paul de Labarthe Giscars était petit-fils maternel de Sieur Bernard de Péguilhan et de Marie de Villambis, seigneur de Termes, qui ont laissé lignée.
Le neveu et héritier de Paul de Labarthe fut Jean de Saint-Lary de Bellegarde, seigneur de Termes, Capitaine de 60 hommes d’armes, Chambellan des ordres du Roi en 1584, Gouverneur de Metz, Maréchal de Camp.
À Jean de Saint-Lary de Bellegarde succède Roger de Saint-Lary, Duc de Bellegarde, Baron de Termes, Pair et Grand Ecuyer de France, Chambellan des ordres du Roi en 1605. Il meurt à Paris en 1646, âgé de 85 ans. Il était cousin au troisième degré de François de Péguilhan, Baron de Belbèze.
Aujourd’hui…
Outre cet attrait du passé, Thermes-Magnoac demeure un petit village agréable à vivre, en milieu rural. En raison de l’évolution et des exigences du développement économique, de nombreux enfants du pays ont cherché des emplois en dehors de leur terre mais ils n’oublient pas pour autant leurs racines. Ils restent très attachés à leur village et participent à sa vie.
Texte de Robert Dupuy
On trouvera les principales informations dans le Dictionnaire toponymique des communes des Hautes-Pyrénées de Michel Grosclaude et Jean-François Le Nail3 qui rapporte les dénominations historiques du village :
Dénominations historiques :
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de Terminis, latin (1383-1384, procuration Auch ; 1405, décime Auch ; XVe siècle, taxes Auch) ;
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Termes, (1739-1790, registres paroissiaux ; 1746, Brugèles) ;
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Termes-Magnoac, (1748, registres paroissiaux) ;
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Termes en Magnoac, (fin XVIIIe siècle, carte de Cassini), (avec le en occitan introduisant le nom du seigneur) ;
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Termes, (1790, Département 1 et 2) ;
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Thermes, (1806, Laboulinière) ;
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Prend le nom de Thermes-Magnoac en 1919.
Étymologie : du gascon tèrmes (= limites : du latin termen).
Nom occitan : Tèrmes